L’intelligence artificielle, nouveau génie de la création ?
L’IA a-t-elle une âme ou du génie ?
L’IA, l’intelligence artificielle, sensée simuler l’intelligence humaine, a de multiples applications. Banques, assurances, sécurité, médecine, objets connectés, etc.

Mais quelle peut être sa place dans le monde de l’art et de la création ?
Est-ce que : algorithmes, serveurs, base de données, sont tout aussi créatifs que l’esprit humain ?
A-t-elle le talent d’un Albert Einstein ou d’un Michel Ange ? Est-ce que sa capacité d’apprendre (ou machine learning) va nous offrir des œuvres inédites qui valent le détour ?
En tous cas, nous ne sommes plus dans le domaine de la science fiction. Elle est bel et bien là.
Un exemple récent est le « Portrait d’Edmond de Belamy » produit par l’ intelligence artificielle et vendue aux enchères en 2018 chez Christie’s pour une somme de plus de 430 000 dollars.(1) Pour réaliser ce tableau, un logiciel a été « nourri » de 15 000 portraits. Pierre Fautrel, membre du collectif à l’origine de l’œuvre dit : « Même si l’algorithme crée l’image, c’est nous qui avons l’intention ».
Pour autant, cette création a-t-elle une âme, sans celle de l’artiste ? Est-ce qu’on peut y trouver une sensibilité exacerbée ou une pâte inimitable ? Le public y trouvera-t-il son compte ? Cette œuvre pourra sans doute nous émouvoir et c’est cela le plus troublant. Mais on ne pourra pas échanger avec l’artiste…
Et puis qui est en est l’auteur : l’ordinateur, le programmeur, l’algorithme ? Celui ou celle qui appuie sur la touche Enter ?
En fait l’IA fait peur je pense. Si on prête une intelligence à une machine, elle pourrait bien peut-être un jour prendre le dessus (si ce n’est pas déjà le cas dans certains domaines.) Ainsi nous serions aux commandes d’objets sans conscience. Dépendant d’une chose et non d’un être avec qui on ne peut « échanger » que des données.
Un outil créatif ?
Revenons à l’art, j’ai pour avis, que les collectionneurs d’art, passé l’effet de mode, préféreront acheter un tableau qui a une vraie paternité. En revanche, l’IA peut être un outil pour la création. C’est déjà le cas lorsque l’on retouche une image avec Photoshop (2) Cela me rappelle le débat entre musique acoustique et musique électronique. Comme le pinceau, l’IA peut être un intermédiaire, une passerelle créative qui élargirait le champ des possibles.
1 –Portrait d’Edmon de Belamy réalisée par le collectif français Obvious voir fiche Wikipedia
2 – Article du Journal du Geek sur Photoshop et les “Neural Filters”