Répression et Integration
La rue, espace d’expression
La rue a toujours été un espace d’expression, de revendication. Des vestiges romains aux murs des mégapoles, l’homme s’y exprime depuis des siècles. Les murs ont été, sont et seront toujours des vecteurs de message.
Le graffiti né dans les années 70 aux Etats-Unis est à cette époque revendicatif. Il exprime le rejet du syst ème. Ceux qui n’ont pas la parole, la prennent. Et puis, tant qu’à faire pourquoi cela ne serait-il pas beau ?On passe du “vandalisme” à l’esthétisme. Les lettrages sont travaillés, la typographie” est dans tous ses états. D’un mot, une revendication, on passe à l’art.
La municipalité new-yorkaise ne tarde pas à sanctionner ces artistes.Le mouvement étant contagieux et sachant nager, il se retrouve en Europe.

En France, hasard ou coïncidence, c’est en mai 68 que le mouvement commence à s’épanouir. Durant ce printemps révolutionnaire, les slogans parsèment les rues. Souvenons-nous de l’Atelier populaire (ex Beaux Arts) et ses affiches. Tout cela n’a pas forcément plus au gouvernement.
Le phénomène gagne en ampleur, c’est la mode, la street culture est partout. Et comme à New-York, l’institution s’en mêle. La RATP ne veut plus voir ses rames recouvertes. La population elle aussi s’irrite et pousse les pouvoirs publics à agir.
Service de nettoyage dédié, un nouvel arsenal juridique. La dissuasion ne suffit pas, les peines encourues s’alourdissent…..
Et puis…. soudain
Est-ce de la prévention ? Certaines mairies se sont ouvertes au street art en mettant à disposition des murs. Ainsi l’art urbain s’intègre à la société, il est un élément de l’urbanisme. Il devient même un argument, culturel, touristique. Quelle ville digne de ce nom n’a pas son festival ? Tout n’est pas rose cependant, certains artistes refusent de jouer le jeu,.